Un coeur en hiver

Publié le par boreale63

C'est le hasard du calendrier.... Le premier jour de l'hiver correspond pour moi à une chute importante de mon moral....

 

L'hiver n'y est pas pour grand chose, même s'il n'arrange évidemment rien...

 

Des rêves assez récurrents où ma mère apparaît, mais aussi ma tante maternelle, et cette tristesse persistante lors de mes réveils en souvenir de ces rêves... Cette tristesse qui me poursuit au_delà de mes nuits jusque dans mes jours...

 

Je suis orphelin. Je le suis depuis bien longtemps à la vérité, moi qui ait dû être pour ainsi dire le père de mon père et qui ait été le fils à la fois vénéré et "indigne" de ma mère...

 

Ce poids de cette famille au sein de laquelle, je ne sais encore comment, j'ai réussi à me construire à peu près correctement, mais avec des failles béantes, des fragilités abyssales, et une carapace forgée par la force des choses...

 

Ces rêves tristes....

 

Et puis ce mode de vie qui génère tant d'incompréhension chez les autres... Ce socle "solo" vital pour moi si peu compris par les autres... Ma guitare, mes chansons, mes textes, ma mélancolie, ma "tannière"... Ce refuge où je panse mes plaies, seul. Ce détachement acquis de haute lutte après le cataclysme de décembre 1992.

 

Qui ne comprend ce qui a été pour moi décembre 1992, ne pourra jamais me comprendre. J'ai failli ne plus être en ce temps là, j'ai failli disparaître, j'ai failli ne plus être capable de redevenir un être humain viable, j'ai failli ne plus être un homme.

 

1992 : Mon hiver sibérien. Mon goulag. Ma camisole de force; dont il a fallu que je m'extraie... Heureusement que le modèle de Siddaharta fût là pour me montrer l'un des chemins possibles vers une vie plus sereine...

 

1992 : Le cataclisme.

 

J'ai connu une sorte de "reborn" oui, par la suite. dans le froid glacial des rues de Stockholm, j'ai pansé mes plaies, et tenté de redevenir un homme. Dans l'obscurité suédoise d'un hiver infini, dans cette gangue sévère, j'ai revu la lumière...

 

Qui ne comprend pas que nul dans ma famille encore vivante n'est en mesure de m'apporter la chaleur dont j'ai besoin, ne me comprend pas, ne m'a pas entendu.

 

Je préfère alors oui, lécher mes plaies dans ma tannière, seul. Seul puisque nul ne m'entend.

 

Avec ma petite guitare, avec mes petites chansons, avec mes petits textes. Tout petit, là, au fond de mon cocon.

 

Tout petit, oui.

 

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Viendra le temps d'un nouveau printemps. Viendra le temps d'un nouveau sourire. Viendra le temps d'un rayon de lune sur mon âme blessée. Viendra le temps d'un renard que j'aurais à apprivoiser, moi qui ne suis qu'un enfant sans rose.

 

 

 

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M
<br /> ce texte m'a touchée!! en plein coeur<br /> commentaire d'une jeune fille mal aimée par une mère possessive / Là est venu le temps où ma mère a besoin de moi pour subir les dernières années de sa vie ,je suis là mais ce n'est possible que<br /> parce que moi aussi je suis passée par l'un des chemins possibles vers une vie plus sereine, le modèle de Siddaharta je le garde aussi en moi pour vivre au mieux le reste à vivre !<br /> avec toute ma sympathie<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Il faut laisser une chance au temps...<br /> <br /> <br />
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