l'addiction c'est l'incapacité d'être seul....
Ces jours-ci s'achève l'été indien et sa douceur et sa lumière flamboyante.... Nous glissons imperceptiblement vers le vrai automne, et ses premières gelées, son ciel plus sombre et la nuit qui tombe toujours plus tôt...
L'opulent été et le grassouillet mois de septembre généreux en soleil, du moins en Auvergne,comment à être un peu loin... Les moments passés en terrasses vont devenir rares et même exceptionnels; et ce sera avec une écharpe et un bon manteau...
Enfin bref une "demi-saison" s'achève tranquillement... Novembre n'est plus loin du tout, novembre et son cortège de ciels bas et gris, ses petites pluies froides, la nuit à 17h30.
En novembre cela fera un trismestre que je n'aurai pas fumer. 3 mois. 100 jours. 3000 cigarettes...
C'est assez curieux ces temps-ci. Je me sens tout à la fois "non-fumeur" c'est à dire étranger à cette "population des fumeurs" que je croisent dans la rue, sur les terrasses, dans les jardins publics, et à la fois "ex-fumeur", c'est à dire comme quelqu'un qui a fumé (et énormémeent en plus) avec le risque de rechute qui n'est jamais très très lojn. Un faux pas. Une journée trop dure. Un moment d'inattention.... Et hop! La TuT "canalise" mes gestes, occupe ma bouche et fournit le petit surplus de nicotine qu'il faut pour apaiser les choses. Je l'utilise un peu moins qu'il y a deux semaines ou trois par exemple. Je ne l'utilise plus systématiquement après le petit déjeuner ou le "repas" de midi... En revanche elle demeure utilisée pas mal le soir. Mais enfin je ne consomme qu'une "recharge" par jour (deux grand maximum).
Je suis dans un état curieux généré par le Seroplex; c'est à dire une extrême vivacité intellectuelle accompagnée d'un peu de tension interne, d'agacement assez facile, et je suis aprfois un peu sur des ressorts... Je tempère ça grâce au lexomil quand il le faut en particulier le soir. en revanche, curieusement j'ai pu me débarasser totalement de somnifères (pourtant j'en prenais depuis plus de 10 ans!!!)... J'ai remplacé le somnifère la "TV-berceuse"... Je mets un DVD d'un truc que je connais ultra par coeur, je ferme les yeux au bout de 5 ou 10 minutes et je m'endors rapidement. Je me dit que la TV est moins toxique qu'un médicament. Ce n'est pas en tant que telle que la TV m'endors, mais d'une part elle évite le silence et donc évite que je me mette à réfléchir tandis que je devrais m'dnormir. Car si je commence à réfléchir alors je peux mettre plus d'une voire deux à m'endormir... Alors voilà, disons qu'elle neutralise "ma pensée" laquelle a été de toute façon très active durant la journée; donc je ne culpabilise pas du tout. Mais un beau jour, il faudra bien que je débarasse aussi de cette berceuse-là...
Suis-je serein? Pas vraiment. J'ai des sources d'inquiétude. Vais-je mettre longtemps à trouver un nouveau poste tandis que celui que j'occupe ne m'intéresse plus du tout. en même temps suis-je vraiment sûr de vouloir quitter le confort matériel et "temps libre" que m'offre le poste actuel?... Ma vie sociale et amicale reste toujours autant ténue en dehors du boulot... Et pourtant je fais quelques efforts pour rester de temps à autre dans une certaine sociabilité... Mais j'avoue que j'ai du mal à trouver des gens qui m'intéressent et auxquels je pourrais m'intéresser... Mais ce n'est pas nouveau et ne date absolument pas de mon arrêt du tabac. Cela fait quasiment 5 ou 6 ans que c'est comme ça... Je me demande dans quelle mesure internet a joué un rôle là-dedans d'ailleurs.... Car en même temps grâce à internet j'i rencontré des gens formidables, mais de fait internet a "capté" ma vie sociale en la canalisant dans un univers largement virtualisé; certes confortable (on coupe le PC quand on veut....) mais en même temps inquiétant (on ne voit pas beaucoup de gens in fine...)
Je me demande souvent qu'aurait été ma vie si internet n'avait jamais existé et s'il n'était pas entré dans mon existence au mois de décembre 2002....?.... C'est une vraie question...! Qu'aurait été ma vie sans internet? Qu'aurait été ma vie depuis mes 34 ans? Aurais je rencontré plus de monde? Aurais je eu une vie sociale plus intéressante? Serais-je devenu un peu plus sportif ou du moins actif? Qu'aurait été ma vie amoureuse sans internet depuis 2002?
En même temps c'est un peu con de se poser cette question vu que de toute façon on ne peut pas refaire ce qui a été. C'est ainsi et puis voilà. En revanche je peux me poser la question; que pourrait être ma vie sans internet? Pourrais je vivre sans internet? Je vis bien sans cigarette, il devrait être possible de vivre sans internet non? Je vis bien sans pratiquement jamais regardé TF1 (sauf pour regarder Kho Lantha^^), il devrait donc être possible de vivre sans internet non?
Si j'étais sur une île déserte et qu'on me donnait le choix entre : un livre, une radio et internet, qu'est ce que je choisirais? Je crois que je choisisrais une radio, car pour le coup vivre sans radio me semble absolument inimaginable; c'est pratiquement ancré dans ma vie depuis ma naissance; je suis né pratiquement en écoutant France Inter! J'ai grandi avec "Radioscopie", avec les journaux de Gérard Courchelle et Patrice Bertin, avec le "jeu de mille francs", avec le "téléphone sonne", avec les émissions de Gérard Klein, avec le "Tribunal des Fraglrants délires" et "l'Oreille en coin" le dimanche... France Inter c'est ma vie, tands qu'internet c'est tellement "étranger" en comparaison... C'est tellement entré dans ma vie y a pas longtemps...!
en voilà une autre d'addiction en tous cas ! La radio! Je ne vis finalement que d'addiction en somme..... C'est troublant. La cigarette était une drogue... Certes! Mais des drogues ben j'en ai un paquet d'autres! Internet, la radio, (durant deux ans) un jeu video du nom de World of Warcraft, le café au lait et j'en passe! En fait, je passe de drogue en drogue. Je suis un addictif permanent, seules les addictions changent... Certes, il y a des addictions dangereuses (la clope par exemple) et d'autres qui ne le sont pas (la radio par exemple). Mais internet, c'est dangereux ou ça ne l'est pas? Je suis bien incapable de répondre à cette question en apparence toute bête.... ça me laisse songeur... Internet est-il dangereux? Honnêtement bien que j'aime apr ailleurs lépoque à lquelle je vis et que je ne considère pas du tout les décennies apssées comme étant "meilleures", j'aurais quand même aimé je crois qu'internet disons ne "naisse" que dans 30 ans. j'aurais aimé vivre l'intégralité de mes années de jeunesse sans internet car je crois que ça a créé un sorte sorte de "brisure" dans ma trajectoire personnelle et que cette brisure ne devait pas advenir; or elle est advenue. Et ça me met mal à l'aise... Je culpabilise beaucoup pour dire le vrai par rapport à internet. Et d'ailleurs en fait déjà j'en "consomme" moins qu'il y a deux ou trois ans où je passais pratiquement 16h par jour d'une façon ou d'une autre dessus : au boulot et chez moi, entre les sites, MSN, mon jeu vidéo etc , je passais pratiquement mon existence entière avec internet. C'est un peu moins vrai depuis disons que j'ai arrêté mon jeu video... Ce qui est certain c'est qu'internet a détrôné totalement la TV, que je ne regarde qu'assez peu en tant que telle. Je regarde beaucoup de DVD mais assez peu de programmes télévisuels en fait. Mon addiction à la télévision a été remplacé par une autre addiction : internet; et on en revient toujours au même point : la succession d'addiction dans mon existence.
L'addiction, c'est l'incapacité d'être seul.
Voilà tout mon "problème"! Le pire c'est qu'en plus j'aime bien être seul; mais à bien y regarder quand je suis "seul" je ne suis pas vraiment "seul"; en fait je suis avec "la radio" avec internet" avec mon jeu" (c'est fini heureusement), je suis avec mes "dvd", j'étais avec ma cigarette, mais je ne suis en fait pas vraiment "seul face à moi même avec moi-même". Quand je suis chez moi je ne supporte pas le silence. Il y a toujours la radio d'allumée au minimum. Le silence chez moi, ça me donne froid, et puis ça me rend triste. La radio ça remplit ma maison, ça lui donne vie.
L'addiction c'est l'incapacité d'être seul. Depuis que je suis né, moi qu'on a toujours dit solitaire, en fait je suis incapable d'être seul. Quand j'étais petit j'avais mes soldats, mes playmobils et mes légos, et mes marionnettes... et puis j'entendais France Inter dans la cuisine qui jamais ne cessait de parler et j'aimais ça; ça me rassurait. La radio ça me rassure. Jamais la TV ne m'a rassuré de la même façon. Ni internet. Internet, c'est froid, c'est silencieux. La radio c'est un son rond qui remplit l'espace partout, même quand on bouge, la radio est là. La radio est toujours là. Je ne sais aps si elle me rend heureux non, mais une chose est sûre, la radio me rassure. elle me dit, cette radio, que je ne suis pas tout à fait tout seul au monde....